Cap sur l’avenir
C’est dans la province du Berry, à Ainay-le-Vieil qu’a décidé de s’installer la famille RATEL. Chèvres, moutons mais aussi bovins viande, leur emploi du temps est toujours bien rempli ! Comment cette famille jongle-t-elle entre les différentes espèces et quelles solutions va-t-elle mettre en place pour pérenniser l’élevage familial ?
Rencontre avec la famille RATEL
Cela fait maintenant 8 ans que Valentin RATEL s’est installé avec ses parents sur l’exploitation familiale.
L’EARL DES BABILLAUX est constitué de 2,5 UTH : Valentin, Jean-Marc, son père, et Frédérique, sa mère à 50% qui exerce également une profession à l’extérieur. Frédérique s’occupe principalement du troupeau caprin, constitué de 210 chèvres dont les performances sont exemplaires : 1 187 kg de lait/chèvre/an, avec un TB de 38,4 et un TP de 31,6. C’est Valentin qui est en charge des bovins Charolais. Jean-Marc s’occupe des ovins et des 80 brebis Charollaises. Il intervient aussi sur l’ensemble des productions.
Parallèlement, l’exploitation comporte 240 hectares de SAU dont 65 ha de céréales, 50 ha de luzerne, 75 ha de prairies temporaires et 50 ha de prairies permanentes.
En 2012, lorsque Valentin s’est installé avec ses parents, le troupeau bovin était composé de 60 mères. Désormais, il y a 100 vêlages par an, groupés d’octobre à mi-janvier. Jean-Marie FREDERIC, Responsable Commercial ATRIAL, accompagne depuis de nombreuses années M. et Mme RATEL au niveau du troupeau caprin. Durant toutes ces années, ses conseils et son accompagnement ont permis de faire monter le niveau de production et de le maintenir là où il est aujourd’hui.
L’alimentation des bovins viande
Cela fait maintenant 2 ans que Jean-Marie et Valentin ont mis en place un programme de démarrage sur les jeunes veaux. Précédemment, Valentin privilégiait les mélanges fermiers. Néanmoins, cela était “assez contraignant au niveau du temps passé, avec des résultats qui n’étaient pas forcément satisfaisants”, précise Valentin. Désormais, les veaux reçoivent du PATURAL SEREN et en consomment environ 60 kg chacun. Cet aliment est appétant et sécurise l’ingestion, ce qui n’était pas le cas avec les mélanges fermiers puisque les animaux triaient. “Il permet également de rattraper les écarts entre les potentiels laitiers des mères”, ajoute Valentin. L’utilisation du PATURAL SEREN permet au rumen de se développer et d’être fonctionnel de façon très précoce. Ainsi, les jeunes animaux sont capables de valoriser très rapidement les fourrages produits sur l’exploitation.
“Le PATURAL SEREN permet de rattraper les écarts entre les potentiels laitiers des mères”
Cette solution a permis d’améliorer significativement le poids des animaux à 120 jours.
Les veaux consomment ensuite 60 kg de PATURAL CHAROLAIS et 60 kg de PATURAL STAR avant d’être sevrés. Passionné de génétique, avec un troupeau inscrit au Herd Book Charolais, Valentin investit depuis plusieurs années dans la génétique pour faire progresser son troupeau. Toutes les génisses sont inséminées ainsi qu’une quinzaine de vaches par an. Ce travail contribue à améliorer le potentiel de croissance des jeunes mais aussi à améliorer la production laitière des mères.
Avec un système basé sur l’herbe (pâturage, enrubannage et foin), la famille RATEL s’attache à faire “au mieux pour la récolte des fourrages grossiers”, et ensuite ils donnent les moyens aux vaches de “faire leur part du travail” souligne M. RATEL. Après avoir analysé les fourrages, Jean-Marie équilibre la ration pour que les vaches ingèrent 9 UFL et 700 g de PDIE en fin de gestation et 10 UFL et 1 000 g de PDI durant la phase d’allaitement.
Une amélioration des performances
Tout ce travail au niveau de la génétique, du rationnement pour améliorer la production laitière des mères, et de l’alimentation des veaux dès leur plus jeune âge, permet d’atteindre de très bonnes performances de croissance sur les jeunes. Le GMQ moyen naissance 210 jours est de 1 310 g pour les mâles et de 1 173 g pour les femelles (chiffres issus du contrôle de performance 2019). En effet, Chez les RATEL, on a compris depuis bien longtemps que pour progresser il fallait mesurer et compter !
Cela fait maintenant 2 ans que l’exploitation est stabilisée au niveau des effectifs et semble être sur un rythme de croisière, même si “jamais rien n’est acquis”, comme aime à la souligner M. RATEL. Dans quelques années, Valentin prendra seul les rênes de l’exploitation lorsque ses parents seront à la retraite. Mais cette transmission et la pérennité de l’exploitation ont été réfléchies depuis plusieurs années. En effet, lors de leur installation, M. et Mme RATEL avaient priorisé l’achat de fonciers et la construction de bâtiments fonctionnels. Plus récemment, la famille RATEL a cherché des solutions pour diversifier leurs revenus et ils ont fait le choix d’investir dans la production d’électricité. Prochainement, 350 à 400 KW de panneaux photovoltaïques seront opérationnels sur les bâtiments d’élevage et de stockage de l’EARL DES BABILLAUX. Parallèlement, Valentin prévoit de se séparer du troupeau caprin pour garder 100 vêlages et 100 agnelages.
Jean-Louis COURTY, EVIALIS
