Un domaine ovin d’exception
Créé en 1930, le Domaine agricole du Merle est le plus ancien centre de formation de bergers transhumants en France. Aujourd’hui, les élèves de Montpellier SupAgro s’y forment pour développer leurs compétences techniques en élevage ovin.
Un élevage exceptionnel
La vocation de cette plateforme pédagogique dirigée par Pierre-Marie BOUQUET, est multiple : recherche et expérimentations zootechniques ovines avec l’INRA, formations de bergers transhumants, gestion de l’eau et production du foin de Crau AOP. Mais la vocation du troupeau est aussi économique, afin d’équilibrer les comptes de l’exploitation.
Cet élevage d’exception compte aujourd’hui 1500 brebis. 95% d’entre-elles sont luttées au printemps, elles partent en estive dans les Alpes puis reviennent agneler à l’automne dans la Crau. Les agneaux quant à eux, sont vendus au ¾ pour la viande. Précisons qu’ils sont vendus en majorité en Label Rouge “Agneau de Sisteron”.
Le restant est vendu pour la reproduction, et valorise une spécificité portant sur 200 brebis-mères, à savoir l’introduction – dès 1980 – du gène Booroola, facteur d’hyper-prolificité.
Sécuriser le démarrage des agneaux
La gestion du pâturage s’avère délicate du fait de la forte fermentescibilité de l’herbe, générant un risque d’entéro-toxémie sur les agneaux. De surcroît, la dimension importante des lots rend très difficile un soin individualisé à la naissance. Au final, la mortalité néo-natale régionale de ce type de gros troupeau varie entre 10 et 15%.
Fort de ce constat, Michel DAYDOU, technico-commercial d’EVIALIS Vedène, a apporté son expertise en proposant l’emploi de l’aliment AGNOLIS BABY supplémenté en VEGEO et PULMOFIT (extraits végétaux destinés aux jeunes ruminants) pour un démarrage sécurisé. Ce produit a un double objectif pour l’élevage : sécurité et performance à l’engraissement.
Une solution efficace et économique
Un plan d’alimentation a ainsi été créé, avec le PATRILIS SPEED, pour être commun aux agneaux de bergerie et aux futurs reproducteurs. L’élevage montre des résultats nettement au-dessus de la moyenne. Un poids de carcasse des agneaux labellisés de 16,5 kg comparé à 14,5 kg pour des agneaux standards. De plus, l’indice de consommation est de 2,6 seulement ! Ce qui signifie que la marge sur coût alimentaire globale (déduction faite des fourrages des brebis et des aliments agneaux) est égale à 43€ par brebis-mère. Une très belle performance économique !
Il est donc difficile de performer davantage avec un taux de fertilité qui est déjà de 90% mais un objectif majeur demeure : continuer à réduire la mortalité à l’agnelage.
Concernant le Domaine, beaucoup de projets sont en cours notamment la création du Centre euro-méditerranéen de ressources sur la transhumance.
“Nous avons une maîtrise globale de l’engraissement et du planning des ventes”
Jean-Louis COURTY, EVIALIS